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SAVOIR SOUFFRIR

Bien que les hommes soient souvent révoltés par la souffrance, parce qu'elle rend la vie pénible et même insupportable, presque tous en admettent la nécessité… On connaît les célèbres vers d'Alfred de Musset : L'homme est un apprenti, la douleur est son maître. Et nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert. «Tu fais l'homme, Ô douleur» à écrit un romantique. Lamartine, dans les Harmonies poétiques a dit la même chose : «La souffrance, c'est elle qui fait l'homme.»

Oui, l'homme tout entier. Comme le creuset, l'or, et la flamme l'acier.

Alexandre Dumas fils, souligne cet enseignement: «Quand tu souffriras beaucoup, regarde ta douleur en face, elle te consolera elle-même et t'apprendra quelque chose.»…
Il n'est donc pas étonnant que les chrétiens trouvent dans la souffrance, non seulement une chose normale comme la conséquence du mal dans le monde: «la douleur des douleurs, c'est le péché», mais une valeur éducative, une aide pour grandir spirituellement. Savoir profiter de sa douleur, c'est savoir souffrir. Les saints* connaissent excellemment cette science. Les incroyants dans leur ensemble l'ignorent… C'est ainsi que Saint Augustin écrit aux Romains:«Tous les peuples de la terre sont consternés de votre infortune et vous l'oubliez. La prospérité vous a dépravés, et l'adversité vous trouve incorrigibles. Brisés, mais non convertis par les châtiments de vos vices, vous perdez le fruit du malheur, vous ne cessez pas d'être les plus impies des hommes.»


Les saints considèrent la souffrance comme une grâce particulière. P. Desjardins le dit à M. Schwetchine: «Je me doutais bien que vous n'étiez pas sans souffrance. Dieu ne les épargne qu'à ceux dont il ne veut rien faire, comme l'architecte ne taille point les pierres inutiles.» C'est la pensée d'Elisabeth Leseur: «La souffrance est la grande loi du monde spirituel, les âmes choisies y échappent moins que d'autres; elles payent la rançon d'autrui, et parfois d'un prix bien lourd». Nos souffrances sont utiles aux autres, et, dans sa prière E. Leseur se présente ainsi à Dieu:«Me voilà ! Prenez mes intimes tortures, je suis vôtre; faites de mes épreuves jaillir la vie, la lumière, la sainteté pour beaucoup d'âmes.»

De même Calvin écrit à M. de Falais:«Etant abattus tout a plat au lit, il s'en faut beaucoup que nous lui soyons (à Dieu) inutiles, si nous rendons témoignage de notre obéissance envers lui en nous remettant en son bon plaisir, si nous donnons approbation de notre foi, résistant aux tentations, si nous faisons valoir les consolations qu'il nous donne pour surmonter les fâcheries de la chair. Cela est aux maladies, et principalement longues, mais surtout en la mort.»

Les souffrants sont donc chargés de mission spéciale, particulièrement utiles à Dieu, ils font partis des commandos de la douleur.

«Combien que les adversités, qu'on appelle, déclara Calvin, nous soient communes avec les incrédules et gens profanes du tout attachés au monde, toutefois Dieu bénit celles que nous avons à souffrir, les tournant à tel usage, que nous avons toujours à nous consoler et réjouir en nos tristesse.»

Et les saints arrivent à aimer la souffrance à cause de toutes les grâces qu'elle leur a apportées.  *  Les saints : Le N.T. emploie le terme hagios, qui signifie aussi parfois séparé, consacré, mis à part Luc 2.23 mais le plus souvent "pur". Etre saint, c'est être "sans tache, ni ride, ni rien de semblable" Ephésiens 5.26-27 Et dans 2 Corinthiens 7.1 nous lisons: "Purifions-nous de toute souillure de la chair et de l'esprit, en achevant notre sainteté (ou sanctification) dans la crainte de Dieu." S'il est parfois question, dans l'A.T., de sainteté essentiellement rituelle, la notion devient, avec la révélation progressive, toujours plus spirituelle et morale. Pourtant, il y a aussi des objets saints: lieux, demeures, villes, vêtements, mais surtout le tabernacle et le Temple avec tout ce qui sert au culte. Il y a des saintes convocations, une nation et un peuple saints, etc. Exode 20.8; 30.31; 31.10; Le 21.7; 23.4; Nombres 5.17

Notre sainteté est étroitement liée à celle de Dieu. "Vous serez saints pour moi, car je suis saint, moi, l'Eternel. Je vous ai séparés des peuples afin que vous soyez à moi". + Romains 5.21; 11.22; 13.10, etc.

VOICI LA JOIE DE SPURGEON : «Pourquoi craindrais-je donc de descendre dans le puits de l'affliction s'il ne me conduit à la mine d'or de l'expérience spirituelle ? Pourquoi me lamenterais-je quand le soleil de ma prospérité se couche, si, dans la nuit de l'épreuve, je peux mieux compter les promesses divines qui brillent au ciel comme autant d'étoiles lumineuses ? Soleil, tu peux disparaître, dans l'obscurité nous percevrons dix milles soleils jusqu'àlors cachés à nos regards. Plus d'une promesse est écrite à l'encre sympathique; il faut le feu de l'affliction pour en faire briller les caractères.   André Denjean (La sciences des saints)

LA JOIE DE DARBY :"De nos jours encore, c'est un fait certain qu'il n'y a que les coeurs brisés et les volontés brisés qui soient dignes d'avoir part au "corps rompu"; les coeurs brisés dans le meilleur sens du mot; car c'est, plus souvent avec douceur et avec un tendre amour qu'Il brise nos coeurs et qu'Il assouplit nos volontés plutôt que par Gethsemané et par la souffrance. Le Céleste médecin emploie les deux remèdes, mais je crois que l'expérience normale est la jouissance constante de la "communion" de Sa joie, et même alors qu'au fond du tableau se trouve aussi "la communion de ses souffrances"

LA JOIE DU REV. F.B. MEYER : il semble que Christ  vienne le plus souvent à travers la nuit et la tempête, quand le vent est contraire et que l'âme est à bout de force; lorsque le ciel est noir et que le vent fait écumer les vagues. Lorsque les espoirs d'autrefois ont été déçus et que la lumière que nous avions entrevue s'est éteinte dans l'ombre... Lorsque la maladie nous oppresse, que le coeur nous manque et que nous avons vu partir ou mourir les êtres qui nous étaient si chers ! Lorsqu'il ne reste plus que des cendres à notre foyer, que le péché et que l'épreuve nous ont brisés... alors, tous ces chagrins et toutes ces pertes ont comme pavé la route sous nos pas, et au moyen de tous ces dépouillements, le Maître nous dit : "Me voici !" Et Il nous demande de dire Amen à la souffrance :
AMEN : "Osez dire amen aux dispensations parfois mystérieuses de Dieu. Dites-le, alors que votre coeur et la chair défaillent; dites-le, dans l'orage des sentiments tumultueux et sous la pluie des larmes; dites-le même s'il devait vous paraître comme le dernier mot qui dût être dit... dans cette vie qui fuit rapide comme une marée, - et vous ferez l'expérience que l'acquiescement de la volonté, devient par la suite, le choix du coeur, et, à mesure que les jours s'écouleront, quelque incident, quelque tournant de la route, le concours de circonstances imprévues, jetteront subitement dans votre esprit et dans votre raison la conviction que les voies de Dieu étaient justes, les plus sages, les meilleures.
La parole : "Tu ne sais pas maintenant ce que je fais, mais tu le sauras dans la suite", nous conserve dans une perpétuelle assurance vis à vis du Guide; et ce repos de la confiance est réalisé, non dans le monde à venir seulement, mais dès ici-bas, de ce côté-ci des douze portes de perles de la Sainte cité."


LA JOIE D'HORTENCE DAY :"Evidemment, il n'y a qu'un temps pour l'épreuve : c'est la vie. Ici-bas, le bonheur doit être l'exception, l'épreuve est la règle. Mais que d'exception Dieu nous accorde et que le temps d'expérience est souvent un temps de félicité ! Ayons du courage, et ne demandons pas à Dieu de changer notre destinée ; désirons seulement de porter joyeusement cette destinée qui nous purifie. La vie, la vie, mon Dieu qu'elle est belle ! Ah ! Plus j'avance, mieux je vois qu'elle est une œuvre d'amour, que le Dieu que nous servons ne nous afflige qu'alors que notre vie intérieure est en danger de périr et qu'Il nous comble de bonheur et de paix dès que le danger est passé. Je n'ai pas souffert une heure de trop ! Et la coupe de la douleur m'a été ôté à la première minute où en toute sincérité, j'ai senti que je plaçais la suprême volonté de Dieu au dessus de toute chose.

LA JOIE DE JENNY LIND :"Les épreuves… un sujet de joie complète…
La vie a autant de joie que de douleur, mais je préfère la douleur, car il y a en elle une sublime grandeur, même quand le cœur est tout rempli de peines. C'est alors seulement que nous sentons combien nous sommes pauvres sur la terre et riche dans le ciel."


LA JOIE D'ALFRED BOEGNER :" Que de bénédictions perdues pour avoir repoussé ou fuit la souffrance ! Dans chaque souffrance que Dieu nous envoie, il y a une bénédiction ou une occasion de chute, selon que nous l'acceptons avec amour, ou que nous la repoussons ou que nous la fuyons avec colère. Compte si tu le peux, toutes les souffrances contre lesquelles tu t'es révolté, toutes les croix que tu as rejeté loin de toi ; toutes les contrariétés qui, loin de t'apprendre la douceur et la patience, t'ont irrité et porté au murmure, compte-les, puis dis-toi : autant de grâces que j'ai rejetées, autant de bénédictions que j'ai foulées aux pieds, autant de joies que j'ai perdues, car toute croix apporte sa joie, et toute épreuve a son fruit béni. Un des reproches adressés par Dieu au méchant qui lui rend un culte charnel c'est de haïr la correction. A force de révolte on peut lasser Dieu, qui cesse alors d'éprouver, de corriger, d'émonder l'âme. Celle-ci retrouve le calme, mais quel calme ! Quelle paix ! Et que la fournaise allumée par Dieu valait mieux !"

" J'estime que les souffrances du temps présent, ne sauraient être comparée à la gloire à venir qui sera réservée pour nous. " Romains : 8 :18
Prises hors contexte, les souffrances du temps présents peuvent être effroyables. Je pense aux souffrances horribles des martyrs chrétiens. Je pense à ce que certains enfants de Dieu ont eu à endurer dans les camps de concentrations. Et que dire des souffrances épouvantables causées par la guerre ? Des douleurs cruelles de ceux qui sont mutilés ou qui deviennent paralysés à la suite d'un accident ? De la souffrance indescriptible qui ravagent le corps de ceux qui sont minés par le cancer ou d'autres maladies ?
Et pourtant, il n'y a pas que la souffrance physique. Parfois il semble même que la douleur physique se supporte mieux que la torture mentale. N'est-ce pas ce que Salomon à voulu dire lorsqu'il a écrit :"L'esprit de l'homme le soutien dans la maladie ; mais l'esprit abattu, qui le relèvera ?" Proverbe 18 :14. Il y a la souffrance causée par l'infidélité dans le mariage ou par la mort d'un être cher, et la vive déception ressentie devant un rêve brisé. Il y a l'immense chagrin causé par le rejet ou la trahison d'un ami intime. Nous sommes maintes fois étonnés devant la capacité du corps humain à endurer les coups, les douleurs atroces et les épreuves de la vie.
En elles-mêmes ces douleurs sont écrasantes. Mais quand on les considère à la lumière de la gloire à venir , elles ne sont que des coups d'épingle. Paul dit qu'elles "ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous.". Si les souffrances sont aussi grandes, combien plus grande doit être la gloire !
Dans un autre passage, L'apôtre Paul se permet de dire, dans un langage agréablement imagé, "Que nos légères afflictions du moment présent produisent un poids éternel de gloire."  2 Corinthiens 4:17. Placées dans la balance, les afflictions ne pèsent qu'une plume tandis que la gloire est lourde à l'infini. Jugées d'après le calendrier,  les souffrances sont momentanées tandis que la gloire est éternelle.
Lorsque nous verrons notre Sauveur au bout du voyage, les souffrances du moment présent deviendront insignifiantes.
W. Mac Donald                                SUITE

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