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Nous allons aborder un thème ce matin, je l'avais annoncé dimanche dernier : « Apprendre à bien vieillir. C'est un thème très spécial, je ne l'ai jamais abordé parce que étant plus jeune je n'aurais pas osé le faire étant donné que je ne l'avais pas encore expérimenté. Maintenant dans trois ans j'aurai 80 ans, alors je peux me permettre d'aborder ce genre de thème. D'ailleurs ce thème nous concerne tous, car l'homme commence à vieillir dès sa naissance.
Je vous propose deux textes de base, d'abord dans le livre des Proverbes (Pro.16/31) : «
Les cheveux blancs sont une couronne d'honneur, c'est dans le chemin de la justice qu'on la trouve ». Puis une autre lecture dans le (Ps.71/9 et 18) : « Ne me rejette pas au temps de la vieillesse quand mes forces s'en vont, m'abandonnent… Ne m'abandonne pas ô Dieu, afin que j'annonce Ta force à la génération présente, Ta puissance à la génération future. » C'est un très beau texte il veut dire qu'il n'y a pas de préretraite même pour les vieux.

Quelqu'un a dit : La jeunesse vit dans l'avenir, la vieillesse vit dans le passé et l'âge mûr vit dans les soucis. Je pense que les autres aussi vivent dans les soucis. Cette boutade suscitera une large adhésion. Vous savez que le vieillissement est le lot inévitable de chaque individu qui échappe à une mort prématurée. Le vieillissement n'est pas une maladie, c'est un âge de la vie. Les uns et les autres nous avançons vers l'hiver à force de printemps. C'est le processus normal de la vie, donc parfaitement honorable à condition que l'on sache comment bien vieillir. Savoir vieillir je crois que c'est le chef-d'œuvre de la vieillesse et aussi une partie des plus difficiles du grand art de vivre.

Hélas, la plupart des personnes du troisième âge n'ont pas appris à vivre dignement, elles souffrent de ce que j'appelle le mal du siècle et qui les fait se sentir parfois abandonnés par ceux qu'elles ont élevés et aussi parfois délaissés par ceux qu'ils ou elles ont aimés. Pourquoi devrait-il en être ainsi ? Pourquoi d'une part la solitude du troisième âge qui voudrait être compris et d'autre part par la solitude des jeunes qui les poussent à se grouper en bandes car ils n'arrivent pas à trouver l'amour qu'ils cherchent auprès de leurs aînés ? J'ai été jeune, il y a longtemps, mais c'était déjà le cas où les histoires de bandes existaient. Je suis Parisien d'origine et les bandes existaient à Paris.

Il s'agit, me semble-t-il d'un manque d'éducation de part et d'autre. En réalité, on devrait commencer la préparation à la vieillesse à la fois sur le plan physique et sur le plan mental avant de cesser d'être jeune. Vieillir, c'est en fait organiser sa jeunesse au cours des années. On devrait apprendre à vieillir avec joie et reconnaissance, sans prétendre être jeune quand on ne l'est plus, c'est la grande mode, ou être adulte quand on est encore tout jeune. Pour les dames aujourd'hui il y a toutes sortes de pommades pour effacer les outrages de l'âge, les rides entre autres, et toutes sortes de médicaments aussi pour rajeunir.

Chaque âge a son charme, ses avantages, ses intérêts, ses bénédictions également. Bien entendu, il a également ses inconvénients, ses désavantages et aussi ses handicaps. Lorsque l'on met l'accent sur le côté négatif en se lamentant, sur ce qu'on a laissé derrière soi et sur ses rêves qu'on n'arrive plus à réaliser, alors on se sent frustré, quel que soit son âge. Vous le savez, pour les plus jeunes peut-être pas encore, quand on a acquis un certain âge, on vit avec beaucoup de pensées concernant le passé, on n'a pas beaucoup de projets mais beaucoup de souvenirs. D'une façon générale l'individu est enclin à s'apitoyer sur lui-même quel que soit l'âge d'ailleurs. Il voit le passé meilleur qu'il ne l'a été. Il voit le présent mais pas comme il ne l'est en réalité. « La vieillesse nous attache plus de rides dans notre esprit qu'au visage. » c'est écrit par Montaigne. Excusez-moi mes frères et sœurs qui avez de l'âge, j'en ai autant que vous, je reconnais que parfois la vieillesse nous amène beaucoup de rides dans notre esprit plus que sur notre visage. Encore faut-il reconnaître que ces rides sont beaucoup plus laides que celles du visage surtout lorsqu'on les laisse prendre certaines formes qui s'incrustent en nous.

Toute la nature subit le processus normal du vieillissement. Je vais prendre deux exemples : Une graine va donner naissance à une plante et ensuite peut-être à un arbre. Ce dernier va grandir et devenir beau et fort mais avec le temps il vieillit, se brise, s'abat et va disparaître. Le second exemple est une simple feuille, au printemps elle est toute verte pleine de fraîcheur, puis ensuite elle va jaunir, puis se flétrir et en automne elle tombe et se laisse éventuellement emportée aux caprices du vent. Nous sommes ainsi faits en tant qu'homme ou femme. C'est notre Dieu, notre Créateur suprême qui a créé ce cycle de la vie, de la naissance jusqu'à la mort, dont chaque phase indubitablement a ses charmes et ses beautés et aussi ses handicaps. Avec l'âge les handicaps sont plus nombreux.

Dans l'esprit de beaucoup de gens la vieillesse semble durer plus longtemps que la jeunesse. Quand on ne se sent plus capable de relever les défis de la vie, on veut alors détester ce qu'on n'a pas appris à faire ou à conquérir. Dans notre siècle plein de paradoxes il faut le dire, l'humanité est parvenue à réduire le nombre des naissances et à prolonger la vie, elle s'est fabriquée une population de 'vieux', j'emploie ce terme à escient. Certains considèrent cette population comme superflue dont elle ne sait que faire. Certes elle construit dans nos pays dits civilisés des centres d'accueils pour les gens « usés ». On construit des hospices de vieillards plus ou moins confortables, mais quel que soit le service qu'ils peuvent rendre, ces lieux de refuge deviennent parfois des antichambres de la mort. Je vous invite quel que soit votre âge à aller visiter ce genre d'établissement, vous serez relativement édifiés quand vous sortirez parce que les autres y restent. Ce dont la vieillesse a besoin c'est d'amour, c'est une banalité, me direz-vous. Pas tellement, c'est une réalité. Les personnes âgées ont besoin de se sentir aimés surtout de la part des jeunes et chose ironique ce dont les jeunes ont besoin c'est aussi d'amour de la part de ceux qui ont vieilli, auxquels j'appartiens.

Quelques conseils pour ceux du troisième âge. Je vais essayer de vous prodiguer quelques conseils pour les uns et pour les autres, vous prendrez ce qui vous convient le mieux. Voici et au-dessus. Le troisième âge ce sont ceux de 60 ans. Avant tout ayez toujours un esprit actif. Conservez un vif intérêt pour les choses de la vie, pour ceux qui vous entourent. J'ai remarqué une chose, quand on n'a pas l'esprit occupé, notre raison commence à démissionner, on ne s'intéresse plus aux choses, à ceux qui nous entourent et cela devient dramatique au bout d'un certain temps. Beaucoup de personnes vieillissent plus vite que leur âge, car elles cessent d'être actives au moins dans leur esprit.

La retraite, dans bien des cas, les conduisant à l'inactivité leur fait perdre le goût de travailler, de produire, de créer. On est de moins en moins créatif en prenant de l'âge. Une vie de loisirs si confortable soit-elle, n'est en somme qu'une vie de paresse, c'est mon avis. Une vie de paresse, de farniente n'a jamais rendu personne heureux. Quel que soit votre âge, vos handicaps physiques, conservez intact votre intérêt pour ceux qui vous entourent. Tenez-vous également occupés en rendant service aux autres, en apprenant de nouvelles choses, en maîtrisant votre esprit pour mieux orienter vos pensées, vos activités. La poésie appelle la pensée la folle du logis, si elle n'est pas cultivée dans la vieillesse, elle va être comme cette feuille dont j'ai parlé tout à l'heure, elle va jaunir, se flétrir et s'éteindre. La vie n'aura plus cours dans notre pensée, tout deviendra morne à l'horizon.

L'apôtre Paul nous dit dans (Phil.4/8) : « Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l'approbation, ce qui est vertueux et digne de louange soit l'objet de vos pensées. » Le monde de la pensée est un monde curieux, je ne sais pas si vous y aviez réfléchi, on y soliloque plus qu'on ne dialogue. En prenant de l'âge cette réflexion interne va s'accentuer, car on va avoir de moins en moins de monde avec qui parler. Les murs ne répondent pas en général, nous allons donc soliloquer davantage et faire en nous une sorte de cinéma qui va devenir ensuite une réalité pour nous alors que ce n'est que du cinéma. La retraite risque de nous conduire à cette forme d'inactivité cérébrale et physique également car nous n'avons plus forcément les mêmes activités physiques pour faire ce que nous faisions avant.

Ce genre de maîtrise de soi dont parle ici l'apôtre vous permet non seulement de vieillir avec joie, avec reconnaissance, avec une certaine dignité, mais encore elle inspire confiance à ceux qui sont autour de vous et elle leur fait vouloir rechercher votre compagnie. Certains sont complètement isolés parfois parce qu'ils ne souhaitent pas la compagnie des autres. Davantage on va s'isoler mentalement et davantage on va s'isoler physiquement parlant, les gens qui les entourent n'auront aucune joie de discuter avec eux. Certaines personnes pensent qu'afin de pouvoir conserver un vif intérêt dans leur vie, elles devraient vivre comme celles qui sont plus jeunes qu'elles. C'est là pour cela qu'il y a toutes sortes de produits anti-âge, soutenant que cela efface l'âge d'un seul coup mais c'est là une erreur, il n'y a rien de plus ridicule qu'un âgé qui voudrait se comporter comme un gamin.

La vieillesse à redouter n'est pas celle qui est causée par l'accumulation des années, mais c'est celle qui est provoquée par un état d'esprit vieillot et négatif. Cela existe même parmi les jeunes. Cela ne signifie pas qu'il faut imposer à l'état physique des capacités qui le dépassent. S'il est possible de triompher du vieillissement prématuré, il ne l'est pas du vieillissement naturel. Avec l'âge on est sensé devenir plus prudent, plus stable et plus sage peut-être. Je vais vous lire un très court passage dans (1 Cor.13/11) : « Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant, lorsque je suis devenu homme, j'ai mis de côté ce qui était de l'enfant. » Aujourd'hui si vous avez de l'âge, il faut vivre différemment que lorsque vous étiez plus jeune.

Un autre conseil : surveillez votre santé. Elle a beaucoup à faire avec l'attitude mentale et spirituelle. Observez les règles qui régissent l'hygiène et la santé. Avec l'âge, il est nécessaire de changer de régime, de manger moins et surtout de manger ce qui convient le mieux à un organisme qui fonctionne au ralenti. Avec l'âge, le corps n'est plus capable d'assimiler tous les aliments. Si quelqu'un de vos proches, qui a plus ou moins votre âge, suit un régime particulier avec succès, ne supposez pas que ce même régime vous sera également bénéfique. Le contraire peut très bien se produire. L'exercice physique joue également un rôle essentiel dans le maintien de la santé et en fonction de l'état de notre corps. Je suis handicapé, je ne peux plus faire ce que je faisais avant. On m'oblige à faire une demie heure de marche par jour et d'autres choses, j'obéis sans hésitation ni murmure comme on dit dans l'armée.

Un autre point : Ne pas médire des jeunes. Lorsqu'on atteint le troisième âge (60 ans et au-dessus) on a déjà de vieilles habitudes enracinées, des opinions toutes faites dans certains domaines. Ceux qui ont de l'âge ont fréquemment tendance à critiquer le comportement des jeunes ainsi que les motifs et le raisonnement de ces derniers. Ayant eux-mêmes dépassés, depuis longtemps, ce stade de la vie, ils qualifient de déplaisantes les particularités de l'esprit de la nouvelle génération ; ils oublient que, lorsqu'on est jeune, on a des valeurs différentes. Le développement du caractère des jeunes nécessite du temps et de l'expérience, et non pas une critique incessante de la part de ceux qui sont parvenus à maturité.

La jeunesse, aujourd'hui, n'est nullement pire que celle des générations passées. En fait, elle a plus de connaissance que ces dernières, plus de potentiels et plus de talents qu'elles. Ce qui lui manque, avant tout, c'est l'éducation qu'il convient et dont les adultes l'ont privée bien souvent. Nous ne pouvons pas demander que l'on nous respecte, tout simplement parce ce que nous sommes âgés ; le respect ne s'impose pas, c'est par notre conduite et notre propre comportement que nous l'obtiendrons. Essayons d'apprécier les jeunes, de comprendre leurs problèmes qui sont aussi difficiles que les nôtres. N'est-il pas vrai que c'est nous les adultes qui avons formé les jeunes, qui les avons éduqués, bien ou mal, et qui sommes les premiers responsables de leur comportement. Le rôle des adultes, y compris celui des personnes âgées, est d'éduquer les jeunes, de leur enseigner, avec patience et amour, la façon de vivre pour être heureux. Lisons dans (Tite 2/2-5) : « Dis que les vieillards doivent être sobres, respectables, sensés, sains dans la foi, dans l'amour, dans la patience. Dis que les femmes âgées doivent aussi avoir l'extérieur qui convient à la sainteté, n'être ni médisantes, ni asservies aux excès de vin ; qu'elles doivent donner de bonnes instructions, afin d'apprendre aux jeunes femmes à aimer leurs mais et leurs enfants, à être sensées, chastes, occupées aux soins domestiques, bonnes, soumises chacune à son propre mari, afin que la Parole de Dieu ne soit pas calomniée. »

Un conseil aux jeunes : A vous qui êtes jeunes, savez-vous que l'un des plus grand malheurs des personnes âgées, c'est de ne pas avoir d'amis jeunes. Pourquoi ne seriez-vous pas leurs amis ? Un jour vous serez à votre tour atteints par la vieillesse. A votre tour aussi, vous chercherez des jeunes gens qui vous aimeront, qui vous honorerons, qui passeront un peu de temps avec vous, qui apprécieront vos conseils et qui vous écouteront.

Vous ne voudriez certainement pas que la société vous mette à l'écart lorsque vous atteindrez le troisième âge. Vous ne désireriez pas mener une vie dépourvue de sens, inutile, dans la solitude. Vous ne souhaiteriez pas attendre la mort dans l'antichambre d'un asile de vieillards. Dans ce cas, pourquoi ne pas aider maintenant ceux qui sont dans cette situation ?
Au début du 20ème siècle la durée moyenne de la vie était de 46 ans, elle est passée à plus de 80 ans. Cela veut dire qu'il y aura dans notre société de plus en plus de gens âgés. Sainte-Beuve, un écrivain du 19ème siècle a dit : « Vieillir est ennuyeux mais c'est le seul moyen que l'on ait trouvé de vivre longtemps. » Lorsqu'on est jeune, on pense connaître les choses mieux que les personnes âgées ; on a en quelque sorte le sentiment que ces dernières sont toutes, vieux jeu, dépourvues de compréhension à votre égard, séniles même. Mais ce n'est pas nécessairement le cas !

(Pro.16/31) : « Les cheveux blancs sont une couronne d'honneur. » Ce n'est pas malheureusement toujours le cas, parce qu'on ne vit pas selon les enseignements bibliques. Cependant, s'il est vrai que les cheveux blancs, à l'heure actuelle, marquent plutôt les années, et non pas forcément la sagesse, il n'en est pas moins vrai que la sagesse des personnes âgées, acquise sous forme d'expérience peut être utile à vous qui êtes jeunes.

Vous vivez seuls, pour ainsi dire, au milieu d'un monde d'adultes. Mais savez-vous que les adultes sont aussi seuls, et que leur solitude résulte, en partie, du manque d'amour dont vous vous plaignez ? Lorsque vous abandonnez les âgés, vous vous privez de l'affection et de l'amour qu'eux seuls sont à même de vous témoigner. Quelqu'un d'un centre hospitalier disait : « Chaque année, des familles viennent déposer leurs vieux avant de partir en vacances. Elles ne les reprennent jamais ! » Quelle honte ! Quelle tragédie ! Vous l'ignorez peut-être, mais le fait est que, d'après la Bible (1 Tim.5/8) ceux qui ne prennent pas soin des leurs, courent un grand risque. Prendre soin des siens ne veut pas tout simplement dire : Pourvoir à leurs besoins pécuniaires, mais également respecter ses proches, les honorer et les aimer.

Dieu déclare (Eph.6/2-3) « Honore ton père et ta mère (c'est le premier commandement avec une promesse) afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la terre. » Apprécier la jeunesse et la vieillesse est principalement une question d'éducation. Vieillir n'est pas un problème, mais ne pas savoir vieillir comme il convient, en est certainement un.

A chaque âge il nous importe d'apprendre et de connaître nos responsabilités, afin de les assumer fidèlement à l'égard de ceux de notre âge, mais encore des personnes d'un âge différent et surtout celles du troisième âge. Et alors, la jeunesse ne sera pas gaspillée par les jeunes, et la vieillesse elle-même ne sera pas réduite au renoncement. Puissions-nous dire comme David dans le (Ps.23/6) : « Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront tous les jours de ma vie. » AMEN. André Boulagnon

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