Le contentement

Quelques questions :
L'exposé de la vérité sur le contentement chrétien soulève un certain nombre de questions. Nous voulons y répondre avant de poursuivre notre examen du sujet.

1 - Le chrétien peut-il connaître le contentement tout en étant sensible à sa condition ? Bien sur ! S'il ne ressentait rien, il ne serait pas chrétien mais il appartiendrait seulement au mouvement des stoïciens.
Comme dit le prophète, Rachel pleura ses enfants, et elle faisait bien en cela, car sa nature de mère parlait Son erreur consistait en son refus d'être consolée, une attitude engendrée par le mécontentement.
… Christ manifesta une grande sensibilité humaine, surtout dans le jardin de Gethsémani où il suait comme des grumeaux de sang. Son humanité priait :« Père, si tu voulait éloigner de moi cette coupe !»
Cependant son cœur abritait le contentement, et il se soumis volontiers à la volonté divine :«Toutefois que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne» Luc 22 :42
L'apôtre Pierre nous exhorte à nous humilier «sous la puissante main de Dieu» 1 Pierre 5 :6. Personne n'a la capacité de faire cela, à moins qu'il soit sensible à la condition où l'a placé cette main providentielle.

2 - Le chrétien peut-il connaître le contentement tout en présentant ses doléances à Dieu ? Bien sûr ! «C'est à toi que je confie ma cause, dit Jérémie (31 :12). David aussi amena sa complainte devant le Seigneur (Ps.142 :2). Nous pouvons crier vers Dieu, et désirer qu'Il se souvienne de tout le mal que nous subissons. Un enfant n'ira-t-il pas se plaindre auprès de son Père ? Lorsqu'un fardeau ploie l'esprit la prière sert d'échappatoire à l'oppression du cœur.
L'esprit d'Anne, la mère de Samuel, se brisait sous la douleur et l'amertume emplissait son âme. Elle dit :«Je suis une femme qui souffre en son cœur.» Ayant prié et pleuré, elle s'en alla cependant, et son visage ne fut plus le même. Le chagrin l'avait quittée.
Nous voyons ici a grande différence qui existe entre une sainte plainte et l'expression du mécontentement. La première se plaint à Dieu,  alors que la seconde se plaint de Dieu.

3 - Qu'est-ce que le contentement exclut ? Il bannit trois choses du cœur où il réside ; trois choses qui ne peuvent absolument  pas cohabiter avec lui.
Les plaintes coléreuses. Celles-ci sont vraiment la progéniture du mécontentement. «O Dieu !… J'erre ça et là dans mon chagrin et je m'agite» Ps.55 :2,3.
Le psalmiste est désemparé mais il ne dit pas :«Je murmure dans mon chagrin». Grommeler d'insatisfaction n'est guère mieux qu'abriter une mutinerie dans le cœur. C'est une révolte contre Dieu.
Lorsque la mer est agitée et tumultueuse, elle rejette sur la plage toutes sortes de débris et d'écume. De même, dans l'excitation de sa colère, le cœur laisse échapper l'écume de la frustration, de l'impatience et, quelquefois, rien de moins que du blasphème. Ces plaintes coléreuses sont en réalité la crasse  qui sort d'un cœur mécontent.

Une confusion incontrôlable. Quand un homme s'écrie :«Je suis dans une telle extrémité que je ne sais de quel coté me tourner ni comment m'en sortir», il est en danger. Lorsque les soucis et les épreuves  accaparent tellement sa tête et son cœur qu'il ne peut plus prier ni réfléchir, il n'est plus lui-même. Il ressemble à une armée en déroute, de laquelle chacun court de son coté dans une extrême confusion.
Les pensées de cet homme courent à droite et à gauche, sans mesure ni but. C'est la débâcle. Le mécontentement disloque l'âme et lui fait perdre tout équilibre en ôtant les roues qui la font progresser.

Un découragement puéril. Cette condition suit en général la confusion dont nous venons de parler. L'homme dont l'extrémité oppresse l'esprit, qui ne sait comment s'en sortir ni comment traiter son problème, commence à perdre courage et à sombrer sous le poids de la difficulté. Les soucis représente pour l'esprit ce qu'est le fardeau pour le dos. Ils le pressent et, en augmentant la pression, finissent par le faire sombrer. Un esprit découragé est un esprit mécontent…

… Le contentement est une chose divine : On ne le possède pas par quelque acquisition résultant de l'exercice de l'homme, mais plutôt par une infusion opérée dans son être par Dieu. C'est un éclat détaché de l'arbre de la vie et planté dans l'âme par l'Esprit divin. Ce fruit ne pousse pas dans le jardin de la philosophie mais il est de naissance divine.
Nous pouvons donc observer que le contentement s'associe avec la piété, et marche de pair avec elle :«C'est en effet une grande source de gain que la piété avec le contentement» 1 Timothée 6 :6. Il est une conséquence  ou une disposition concomitante de la piété, ou même des deux à la fois.
Je l'appelle «divin» pour faire la distinction avec cette sorte de contentement auquel un homme moral peut parvenir par ses propres efforts. Les païens semblent capables de ce genre de satisfaction, mais il ne s'agit que d'une pâle ombre de ce dont nous parlons, et non du diamant authentique.
Ce que les gens connaissent appartient au monde. Pour notre part, nous parlons d'un esprit sacré, qui vient de Dieu. Leur contentement découle seulement des principes de la raison et n'est allumé qu'à la torche de la nature. Le nôtre provient d'un relation vivante avec Dieu, et nous le dérivons de la lampe de l'Écriture.
...Seule une relation vivante avec Dieu amène dans le trésor de l'âme une vie assurée et joyeuse devant Dieu dans toutes les situations que procure ce monde.

Le contentement est une chose intrinsèque: Il ne repose pas sous l'écorce de l'arbre, mais dans sa racine, au fond du cœur de l'homme. Il trouve à la fois sa source et son cours à l'intérieur de l'âme. le rayon de soleil ne dérive pas sa lumière de l'air qu'il traverse. De même les rayons de la consolation dont jouit l 'homme content ne proviennent pas des consolations extérieures, mais du dedans de son être.
Le chagrin à son siège dans l'esprit, «le cœur connaÎt ses propres chagrins» Proverbe 14 :10. Pareillement, le contentement repose dans l'âme et ne dépend pas des circonstances extérieures.
De cela, je déduis que les problèmes extérieures ne peuvent pas éteindre cette Sainte disposition. C'est une chose spirituelle qui grandit dans une terre spirituelle: la réception de l'amour de Dieu. Lorsque la tempête fait rage au dehors, la musique continue à raisonner à l'intérieur .
La guêpe pique la peau mais ne peut toucher le cœur. Les afflictions extérieures ne peuvent non plus toucher le cœur, où réside le contentement. Si les voleurs nous dépouillent de notre argent et de nos biens, ils ne peuvent toucher cette perle à moins que nous décidions nous-même de nous en séparer. Elle est enfermée dans le coffre-fort du cœur .
L'âme qui possède une mesure de ce précieux joyau du contentement ressemble à l'arche de Noé. Elle navigue au sein même du déluge et atteint l'autre rive.


3 -Le contentement est une habitude: Il n'apparait pas seulement ici et là, par moments, comme certaines de nos comètes que l'on ne voit qu'une fois de temps en temps. Au contraire, le contentement est une humeur stable du cœur. Il brille avec constance au firmament de l'âme.
Une action unique ne caractérise pas son auteur. Par exemple, on n'appelle pas «Généreux» celui qui fait l'aumône une seule fois dans sa vie. Même l'avare peut se hisser jusqu'à cette prouesse. On qualifie au contraire d'un caractère généreux, c'est à dire, qui exerce l 'hospitalité, celui qui désire en toutes occasions alléger les besoins du pauvre. Pareillement on dit de l'homme qui a l'habitude d'exercer le contentement dans sa vie, qu'il est un homme content. Son contentement en lui n'est pas occasionnel mais constant et habituel.
Dans sa rhétorique, Aristote faisait la distinction entre les couleurs qui affectent le visage. Certaines viennent des humeurs et d'autres du teint. Le visage au teint pâle peut lui-même tourner au cramoisi lorsqu'il rougit. Mais ce n'est que passager, le temps d'une humeur. En revanche, le visage rougeaud et sanguin l'est continuellement, car c'est là son aspect et son teint.   
T. Watson

CONSOLATION DU CHRETIEN CONTENT  -  Pour exhorter les chrétiens au contentement, je désire mentionner en dernier lieu les consolations qu'offre un tel état d'esprit. S'il est un ciel sur la terre, chrétien, vous l'avez !
Vous pouvez voguer au-dessus de vos difficultés, et les armes dressées contre vous ne vous effraient pas. Que dis-je ? Vous apportez la couronne à la profession de foi que vous avez faite, car vous déclarez au monde que votre foi à tant de valeur qu'elle donne le contentement à l'âme. Vous manifestez la plus haute forme de grâce.
On ne remarque pas autant l'exercice de la grâce lorsque les choses vont bien, que quand on rencontre difficultés, épreuves et tentations. Le contentement dans de telle condition couronne la grâce de sa plus belle gloire. En guise de conclusion, je dirais deux choses au chrétien content.

1. Un tel état d'esprit plaît beaucoup à Dieu. Il dit d'un tel chrétien ce que David disait de l'épée de Goliath:« il n'y en a point de pareil; donne la moi » 1 Sam. 21:9. Si vous voulez plaire à Dieu, et être quelqu'un selon son cœur, soyez contents. Dieu hait l'esprit maussade.
2. Le chrétien content n'est jamais perdant. Que perdit Job en raison de sa patience ? Dieu lui donna le double de ce qu'il possédait au commencement. Que perdit Abram à cause de son contentement ? Il fut content de quitter son pays à la demande de Dieu, et ce dernier fit alliance avec lui d'être son Dieu. Il changea aussi son nom en Abraham: le père de nombreuses nations. Dieu fit de sa postérité une multitude comme le sable de la mer. Il l'honora du titre de «Père des fidèles» et lui fit connaître ses secrets. Le Seigneur conféra à Abraham un riche héritage en lui donnant le pays qui servait d'image aux lieux célestes. Dieu s'assure de récompenser le chrétien content.
Notre Sauveur dit en une autre occasion à Nathanaël: « Parce que je t'ai dit que je t'ai vu sous le figuier, tu crois; tu verras de plus grandes choses que celles-ci ». Jean 1:50. Je dirai de même: « Chrétien, es-tu content de peu de chose ? »
Tu verras de plus grandes que celles-ci. Dieu distillera les douces influences de son amour en ton âme. Il te donnera de vrais amis et bénira l'huile dans le pot afin que tu n'en manques pas. Et, quand ton pèlerinage parviendra à son terme, il te couronnera de la possession éternelle de lui-même. Il te donnera le ciel, où tu posséderas plus de contentement que ton âme à jamais pu en désirer...
Dieu nous l'enjoint comme un devoir: contentez-vous de ce que vous avez. Hébreux 13:5. Le Dieu qui nous ordonne de croire nous commande aussi d'être contents. Un refus d'obéir nous expose à un handicap spirituel.
La parole de Dieu renferme une garantit suffisante et pleine d'autorité. Elle doit être un argument sans appel, un remède sacré contre le mécontentement… La Parole de Dieu doit être l'étoile qui guide et la volonté divine représente le poids qui entraîne notre obéissance.
Notre cœur ne doit pas s'agiter plus que la mer en furie qu'une seule parole des lèvres divines suffit à calmer...
Ces réflexions sur la nécessité du contentement pour mener une vie chrétienne mûre montrent comment le chrétien  peut en arriver à vivre une vie plus libre et moins étriquée, une sorte de ciel sur la terre, en dépit de toutes les circonstances qu'il traverse.
Le contentement réside à l'intérieur de l'homme, dans son cœur. La voie du bien être ne repose donc pas dans des greniers pleins mais dans un esprit en repos. L'homme contenté dit Sénèque, est un homme heureux.
Le mécontentement est une disposition tourmentée, qui assèche le cerveau, détruit l'esprit, ronge et attaque le bien être de la vie. Il empêche l'homme de se réjouir de ce qu'il possède. Une seule goutte de vinaigre rend infect le verre de vin tout entier. Quand un home jouit de l'affluence et de la multiplication de ses biens en ce monde , il lui suffit une goutte de mécontentement pour lui en rendre la totalité pleine d'amertume  et de désagrément…
Imitez donc les anciens marins, et pompez l'eau de ce mécontentement pour le rejeter au-dehors. Vous arrêterez ainsi l'hémorragie spirituelle de votre âme, et plus aucun trouble ne pourra vous blesser
.    T. Watson

J'ai appris à être content de l'état je me trouve.
Philippiens 4:11

Ces paroles nous montrent que l'homme n'est pas naturellement enclin à être satisfait. "Les mauvaises herbes poussent vite". La convoitise, le mécontentement et les murmures sont à l'homme ce que les épines sont â la terre.
Inutile de semer des chardons et des ronces qui trouvent dans la terre un élément tellement propice qu'ils se développent facilement. De la même façon, il est inutile d'enseigner aux hommes à se plaindre; ils le font si bien de manière spontanée !
Mais les choses précieuses de la terre doivent être cultivées. Voulons-nous du blé ? Il nous faut labourer et semer. Voulons-nous des fleurs ? Et le jardinier de cultiver son jardin. Eh bien le contentement est une fleur céleste qu'il nous faut cultiver pour en avoir.
Il ne poussera pas en nous naturellement. Seule la nouvelle nature peut l'engendrer et alors avec quel soin et quelle vigilance il nous faut cultiver la grâce que Dieu a semée en nous. Paul dit:"J'ai appris à être content" ce qui indique que tel ne fut pas toujours le cas. Parvenir au mystère de cette grande vérité lui a valu des souffrances. Sans doute lui est-il arrivé de croire avoir appris et puis... la chute ! Et quand il a enfin pu dire la vérité "j'ai appris à être content en moi-même dans les circonstances où je me trouve", c'était un vieillard aux cheveux blancs, un pauvre prisonnier dans un cachot de Néron à Rome où il avait déjà un pied dans la tombe.
Nous pourrions bien accepter d'endurer les infirmités de Paul et de partager son cachot si en quelque manière cela nous conduisait à sa stature.
Ne nous laissons pas aller à l'idée que nous pouvons nous contenter d'acquérir des connaissances ou encore que nous pouvons apprendre sans discipline. Il ne s'agit pas d'une puissance qui peut s'exercer naturellement, mais d'une science à acquérir graduellement. Nous savons cela par expérience.
Frère, fais taire ces murmures tellement naturels et applique toi à être un élève modèle à l'école du contentement.
Ch. Spurgeon

La piété avec contentement est un grand gain : « Le véritable attachement à Dieu, est, en effet, une grande source de richesse s'il va de pair avec le contentement d'esprit. La foi vécue est un trésor qui rapporte des intérêts élevés, mais ils sont réservés à ceux qui trouvent leurs ressources en eux-mêmes et qui ont appris à se satisfaire de ce qu'ils ont. Nous n'avons rien apporté dans ce monde, et il est bien évident que nous n'en emporterons rien le jour où nous le quitterons. Tant que nous avons nourriture et vêtements, estimons-nous contents. Ceux qui veulent à tout prix s'enrichir s'exposent eux-mêmes à la tentation; ils ne manqueront pas de tomber dans le piège en se laissant envoûter par une foule de désirs insensés et de convoitises pernicieuses qui précipitent les hommes dans la ruine morale et la perdition. Hélas! oui: "l'amour de l'argent est une racine de toutes sortes de maux". Certains en ont fait l'expérience; ils se sont laissé séduire et lui ont ouvert leur coeur: l'attachement aux richesses a pris possession d'eux et les a menés bien loin de la foi. Ils se sont créé eux-mêmes bien de tourments et se sont infligé d'innombrables souffrances et de cruels remords. Mais toi, homme de Dieu, fuis toutes ces choses. Oriente par contre tes efforts vers les vraies richesses; poursuis la droiture, l'attachement à Dieu, la foi, la fidélité, l'amour, la constance, la patience, la douceur, l'humilité, la bonté. Livre le beau combat de la foi, engage-toi dans la bonne course et cherche à gagner le prix: saisis la vie éternelle. C'est à cela que tu as été appelé. C'est pour cela que tu as fait jadis cette belle profession de foi en présence de nombreux témoins.»1 Timothée 6:6
Paul a appris le contentement même dans les circonstances les plus difficiles de la vie : « Ce n'est pas le dénuement qui me dicte ces paroles, car j'ai appris à me contenter de mon sort en toutes circonstances. Je sais me restreindre et subsister dans la disette et l'humiliation, je sais aussi jouir de l'abondance. Je suis familiarisé avec toutes les situations, j'ai appris à être rassasié et à avoir faim, je sais vivre dans le bien-être et dans les privations. Je peux tout dans la communion de celui qui est la source de ma force. » Philippiens 4:11
La vie ne consiste pas en ce qu'on possède : Puis il dit à tous ceux qui étaient là: -Gardez-vous avec soin de l'avidité sous toutes ses formes. Ne cherchez pas à amasser des biens, car un homme a beau être riche, sa fortune ne lui assure pas la vie véritable celle-ci ne dépend en aucune manière de ses biens." (Luc 12:15).
Il est bien meilleur d'avoir une manière simple de vivre que d'avoir la richesse avec beaucoup de conflit dans la maison: "Mieux vaut peu avec la crainte de l'Éternel, qu'un grand trésor avec le trouble. Mieux vaut de l'herbe pour nourriture, là où règne l'amour, qu'un bœuf engraissé, si la haine est là. " (Proverbes 15:16-17).

LE NOUVEAU DICTIONNAIRE BIBLIQUE EXPLIQUE :
Contenter, Contentement - Grec : autarkeia (auto-suffisance), autarkêset arkeo. Le contentement résulte de la satisfaction de ses besoins, c'est l'état de celui qui ne désire rien de plus. 1Tim. 6.6, 8 Il implique la liberté par rapport aux autres personnes et aux choses pour parvenir au sentiment intérieur de paix et de satisfaction. L'autarcie était aussi l'un des biens moraux convoités par les stoïciens. Cependant pour le chrétiens, le contentement ne résulte pas de l'acceptation passive d'un statu quo, mais de l'assurance que Dieu pourvoit à tous ses besoins Mat. 6.25-32. Sa grâce satisfait pleinement 2 Co. 9.8; 12.9. Le contentement du chrétiens répond aux 9 e et 10e commandements Ex. 20.17 contre la convoitise, appuyés par les exhortations des Proverbes (15.17; 17.1) et des prophètes contre l'avarice Michée 2.2, mais surtout de celles de Jean-Baptiste Luc 3.14 et de Jésus Lc 12.13-21 s'appuyant sur la foi en Dieu pour la satisfaction des besoins d'aujourd'hui et de demain
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