L'onction d'huile

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MALADIE  ET ONCTION  D'HUILE

 

 J.M Nicole : Il ne faut pas dire que toutes les  maladies  viennent du Diable, bien que pour certaines ce soit vrai Job 2:7, Luc 13:16, Actes 10:38.


Dans le N.T comme dans l'A.T nous rencontrons des cas où Dieu est à l'origine de telle ou telle infirmité. Exode 4:11, Deutéronome 28:21-22, Actes 13:11, 1 Corinthiens 11:30-32.  


Le texte d'Esaïe selon lequel Jésus à porté nos maladies Esaïe 53:4, Matthieu 8:17 ne nous garantit pas non plus la santé dans notre existence présente, car notre corps terrestre ne bénéficie pas encore de la rédemption. Nous sommes à cet égard dans l'attente Romains 8:23.


Bien sur le Seigneur est tout puissant, et il se plait souvent à nous accorder telle guérison physique, avec ou sans l'aide de la science médicale dès aujourd'hui. Mais de telles interventions restent provisoires et n'empêchent pas notre corps de rester infirme 1 Corinthiens 15:43. 


 Lorsqu'un chrétien est atteint d'un mal grave, surtout s'il a l'impression que c'est en rapport avec une faute qu'il a commise, il est normal qu'il appelle les anciens de l'Eglise et que ceux-ci prient pour lui en l'oignant d'huile au nom du Seigneur. Une promesse est attachée à ce geste: la prière de la foi sauvera le malade...et s'il a commis des péchés il lui sera pardonné. Jacques 5:14-15. Cependant une telle cérémonie doit se dérouler dans un climat de soumission à la volonté divine. 


 R.A. Torrey, est convaincu que l'onction d'huile constitue un acte de consécration et de sanctification. Pour celui qui est ainsi oint, cet acte représente une consécration de ses mains pour qu'elles travaillent pour lui, et pour lui seul; de ses pieds pour qu'ils marchent pour lui, et pour lui seul; de tout son corps pour qu'il soit le temple du St Esprit. L'huile était le symbole de la vertu curative du St Esprit. 


 Une fois de plus, il apparaît clairement que la quête de la santé, comme une fin en soi, ou plutôt comme une fin égoïste, oublie l'essentiel. A quoi servirait-il à un homme d'être en parfaite santé s'il le payait de son âme ? Ce n'est pas sans raison que Jésus a dit un jour, dans un contexte différent: il est avantageux pour toi qu'un seul de tes membres périsse et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne. 


 Cette parole de Jacques sur l'onction d'huile  nous montre que nous ne devrions, en tant que chrétiens, pas tellement nous demander : comment puis-je recouvrer la santé ? Mais plutôt: pourquoi et dans quel but aimerais-je guérir ? Si nous sommes entièrement livré au Seigneur, il nous importe moins, au fond, que nous soyons malades ou bien portants. L'essentiel est que nous nous soumettions à Dieu et que nous nous attendions à lui. S'il juge bon et utile de nous délivrer de la maladie, nos prières ne resteront surement pas inexaucées.       


L'onction d'huile

par Francis BAILET


Quelqu'un parmi vous est-il malade ? Qu'il appelle les anciens de l'Eglise, et que les anciens prient pour lui, en l'oignant d'huile au nom du Seigneur ; la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera ; et s'il a commis des péchés, il lui sera pardonné. Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficacité. Jc 5.14-16


Ce texte de Jacques a été interprété de bien des manières !

Dans la pratique de l'Eglise catholique romaine, il sert le plus souvent de fondement au « sacrement de l'extrême onction » administré aux mourants. Le Catéchisme de l'Eglise Catholique, indique cependant que l'onction des malades n'est pas seulement « le sacrement de ceux qui se trouvent à toute extrémité »1.

Dans les milieux évangéliques, l'onction d'huile n'est pas reconnue par tous comme moyen de grâce de guérison. Beaucoup ne l'ont jamais pratiquée. Mais ceux qui ont reçu l'exhortation de Jacques avec simplicité et foi témoignent de la grâce qui leur a été faite.


« Je suis l'Eternel qui te guérit » (Ex 15.26). La promesse biblique de guérison est pour tous les temps. Notre Seigneur a voulu notre existence ; notre destinée est dans ses mains ; il est plein de compassion et de bonté pour tous ceux qui l'invoquent. En toutes circonstances, et dans la maladie en particulier, nous pouvons avec confiance, faire appel à lui.


Ses moyens pour guérir sont très variés. Les exemples de l'Ancien Testament et ceux plus nombreux encore des Evangiles et du livre des Actes le montrent clairement. Nous ne pouvons exclure le recours aux médecins, mais Dieu nous exhorte aussi à le prier pour obtenir son intervention miraculeuse. Nous savons tous que Dieu peut guérir. Aussi, dans toutes les églises, les malades sont-ils l'objet de l'affection de leurs frères et sœurs, et des prières ferventes montent pour eux au trône de la grâce.


Comment se pratique l'onction d'huile ?

C'est un moyen de guérison particulier. C'est dans le cadre de l'église qu'elle doit être pratiquée, car elle est réservée aux croyants : « quelqu'un parmi vous est-il malade » dit le texte. Il est important de respecter l'esprit dans lequel elle doit se faire.


C'est le malade qui appelle les anciens. Il reconnaît ainsi leur autorité et affirme sa communion avec tous les autres membres de l'église.


C'est dans un esprit de confession des péchés que l'onction d'huile doit se pratiquer. Il ne s'agit pas pour le malade de révéler toutes ses fautes, mais il partagera avec ses frères anciens, ce que l'Esprit Saint lui demandera de confesser et qui pourrait être l'obstacle à sa vie spirituelle et à sa guérison. De toute manière, l'onction d'huile doit être précédée d'un moment de partage fraternel et de prière d'humiliation du malade et des anciens afin que tous s'examinent devant Dieu, et se laissent reprendre sous la direction de l'Esprit Saint. Leurs prières expriment leur attente et leur foi en Celui qui peut guérir. Le résultat promis ne réside pas dans les vertus thérapeutiques de l'huile, ni même dans le geste d'onction, mais « la prière de la foi sauvera le malade ». Nous devons cependant respecter les indications matérielles et spirituelles du texte biblique.


Nous exhortons donc nos frères anciens à donner cet enseignement dans l'église afin que les croyants sachent que le Seigneur a donné ce moyen de grâce à ses enfants et que les frères sont disponibles pour écouter, partager et prier pour leur délivrance.


Nous rendons, personnellement et avec d'autres, le témoignage de la puissance de Dieu qui s'est manifestée, par l'onction d'huile au nom du Seigneur. Son intervention a été quelquefois immédiate, quelquefois progressive. Toujours la bénédiction a été évidente sur le malade et les anciens de l'église. Nous vous encourageons donc à méditer cet enseignement de l'apôtre Jacques et à le pratiquer.