Les origines de la Fête de Toussaint

La fête du premier novembre a une origine très lointaine puisqu'en fait elle nous provient en ligne directe des Celtes. En effet, ceux-ci divisaient l'année en deux saisons, l'hiver et l'été. Le premier novembre était une date très importante puisqu'ils fêtaient le début de l'année. C'est la fête de Samain (Samain ou Samhuin signifie en irlandais "affaiblissement" ou "fin de l'été"). C'était donc une fête de passage, la fin de l'été marque le début de l'hiver, le départ d'une nouvelle gestation. Samain était le nouvel an celtique, le début de toutes choses, et sur le plan mythologique le moment où s'étaient produits les grands événements cosmiques, le moment où avait lieu le meurtre rituel et symbolique du roi et son remplacement. Cette fête de Samain donnait lieu à des rassemblements, des jeux, des joutes, des cérémonies liturgiques très importantes et des festins où l'ivresse était de rigueur…

Samain était aussi la fête des morts, ou plus exactement de la communication entre les vivants et les morts. Ainsi cette nuit, les tombes sont ouvertes et le monde visible et invisible communiquent : les habitants de l'Autre monde peuvent faire irruption sur la surface de la terre, et les humains peuvent s'engager dans le domaine des dieux, des héros et des défunts. Cette conception des relations entre morts et vivants a perduré très longtemps. Ainsi, dans les pays anglo-saxons, la fête de la Toussaint est accompagnée de la célèbre manifestation folklorique Halloween, où les morts, symbolisés notamment par la fameuse citrouille évidée dans laquelle on a placé une chandelle, viennent taquiner les vivants.

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La Toussaint (1er novembre)


Le premier novembre est bien la Toussaints, c'est-à-dire la fête de tous les saints, celle de tous ceux et de toutes celles que Dieu accueille auprès de Lui, non seulement dans l'éternité mais dès le jour de leur rencontre avec Dieu.

Certains diront que la Toussaints est une fête catholique puisqu'elle commémore l'ensemble des saints reconnus ! D'autres diront que la Toussaints bien comprise peut aussi être la fête de tous : « Toussaint », tous saints ! La fête de l'Eglise.

Il est bien vrai qu'à l'origine, le mot «saints était un mot pour dire ce que nous désignons par «chrétiens» aujourd'hui. Sans créer de distinction entre eux. A ce titre, la Toussaint serait la fête de tous ceux qui croient en Jésus-Christ. Non un hommage rendu à des hommes mais fête de la grâce divine ! Dans ce sens, affirmer avec le crédo «Je crois à la communion des saints» c'est-à-dire en communion avec les saints : c'est-à-dire solidaire de tous les chrétiens dans le monde où qu'ils soient et quelques soient leurs conditions de vie. Au delà des barrières, tous les chrétiens font partie d'un seul corps, l'Eglise de Jésus-Christ. D'où l'intercession et la solidarité concrète.

Enfin c'est prendre conscience que nous ne sommes que de passage, certains nous ont précédés, d'autres nous suivront. José Loncke

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La Toussaint, c'est la (fête de) tous (les) saints.

Ce nom ce construit de la même façon dans les autres langues :

italien         Ognissanti
espagnol    Todos los Santos
portugais   Todos os Santos
anglais       All Saint's Day ou All Hallows' (Day)
allemand   Allerheiligen
grec            Αγίων Πάντων (le premier dimanche après la Pentecôte)


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La vie après la vie
Notre vie devient une autre vie

Parler de la vie après la vie, c'est plus que vouloir parler pudiquement de la mort. C'est déjà affirmer que la vie, telle un fleuve -plus ou moins long, et plus ou moins tranquille !- ne se termine pas en se perdant dans des sables, mais qu'il se jette dans l'océan. L'estuaire, cet endroit mi-fleuve mi-océan, parfois un peu tumultueux, est à la fois une partie du fleuve et une partie de l'océan. Notre mort ressemblera à cet estuaire : Il s'agit bien de notre vie, qui devient une toute autre vie.

Penser à la vie après la vie n'a de sens que si nous prenons soin de cette vie actuelle, celle que nous connaissons. L'autre vie sera la continuation, l'épanouissement de celle-ci. Bien entendu, cela pourrait décourager ceux qui ont déjà aujourd'hui une vie de souffrance. Si l'autre vie n'est qu'à l'image de celle-ci, à quoi bon ? Mais non, il faut absolument connaître ce que Jésus-Christ a dit à ce sujet : Il n'y aura plus ni deuil, ni séparation, ni pleurs, ni souffrance. Il faut oser penser à ces grandes prairies de l'espérance, ces grands océans de l'infini de l'amour. Ce ne sont pas nos infirmités, nos souffrances que nous emporterons, mais les choix qui auront fait notre vie. Des choix de générosité, d'ouverture aux autres, d'attention à la beauté du monde, des choix d'amour, de paix, de justice, des choix de joie à partager. Nous devrions être préoccupés de faire uniquement des choix que nous voudrions éterniser.

La vie éternelle
Il est très difficile dans le cadre de ce petit document d'approfondir les notions de vie éternelle, de résurrection, mais on peut dire que sans arriver à définir ces choses, on les sent, on peut les éprouver. Il n'y a pas qu'une dimension intellectuelle à notre vie. Qu'il s'agisse d'amour ou de foi, nous sommes habitués à croire plus que ce que nous pouvons en demander à la science. Et ce qui donne force à cette intuition, ce sont les paroles de Jésus, c'est la vie, c'est la mort et la résurrection de Jésus. Tout cela nous est dit par des femmes et des hommes qui ont été les témoins d'un événement incroyable, la résurrection de Jésus. Ce témoignage a traversé les siècles et les continents, et il nous concerne encore aujourd'hui et ici. Il y a bel et bien une vie après la mort, une vie après la vie, une vie éternelle, non pas une vie future, mais bien actuelle pour l'éternité. Mais alors, si tout cela n'est pas que poésie, que se passe-t-il quand notre cœur et nos poumons, notre cerveau cessent de fonctionner, quand nous mourrons physiquement ?

Entrer dans l'océan infini
Il ne faut pas craindre de franchir le pas du rationnel, de l'explicable, pour entrer dans le domaine de la foi. Si nous ne savons pas définir ce qui se passe, ni comment cela se passe, nous savons par ailleurs que quelque chose se passe. A la façon du nouveau né qui crie en entrant dans ce monde, nous pousserons notre plus grand cri de foi. Ce sera notre dernier pas de la foi que de nous laisser porter par la vague qui nous fera entrer dans l'océan infini de l'amour de Dieu. Toutes les questions sur ce qui se passe alors, sur ce que l'on devient, avec qui l'on est, n'ont que des réponses imagées. La Bible prend de belles images comme celle d'un repas de noce, d'immenses retrouvailles ou de chants. Elle compare notre vie actuelle à une graine semée en terre, et qui deviendra une belle plante. Si nous ne pouvons pas définitivement dire comment cela sera, nous pouvons arriver à la conviction que cela sera. Et cette conviction s'appelle l'espérance. L'Espérance un des plus
beaux mots de notre langue.

Un des derniers arguments qui résiste à l'éclosion de cette espérance en nous est le sentiment de notre indignité. Nous ne nous sentons pas dignes d'hériter d'une vie éternelle dans la lumière. Des images de jugement dernier, d'enfer nous hantent encore. Et la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, c'est que pour tous les hommes, Jésus a ôté l'obstacle de cette indignité. Par sa mort sur la croix, Jésus ouvre le chemin d'une vie éternelle à tous ceux qui la désirent. C'est une des dernières parole de Jésus agonisant sur la croix. Un des hommes crucifié comme lui, lui demande dans son agonie : « Jésus, souviens-toi de moi » et Jésus lui répond : « Je te le dis, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis ». La vie éternelle peut donc commencer aujourd'hui pour nous, quel que soit le nombre des années qui nous reste à vivre sur cette terre. Nous sommes alors, selon l'expression même de Jésus « quelqu'un qui a échappé au jugement, qui est déjà passé de la mort à la vie ».

Tout cela est un élément de grande consolation quand nous pensons à tous ceux qui ont quitté cette vie, particulièrement ceux que nous avons aimés et que nous aimons encore. Daniel Poujol

"Il (Jésus) essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu." Apocalypse 21.4

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Saint, sainteté

Dans l'Ancien Testament, ces mots suggèrent la séparation d'une personne ou d'une chose par rapport aux réalités communes ou profanes pour un usage divin. Ainsi, il peut y avoir une terre sainte (Exode 3.5), une sainte convocation (Exode 12.16 ; TOB : réunion sacrée) et une nation sainte (Exode 19.6), impliquant la consécration à Dieu plutôt que la pureté morale. La nation sainte a été appelée ainsi parce qu'elle a été mise à part par Dieu ; il lui a alors donné les prescriptions éthiques de la loi. La sainteté en vient donc à désigner ce qui a été choisi par Dieu et a reçu un caractère qui se conforme à sa loi.

La sainteté appartient à Dieu (1Samuel 2.2) et fait référence à sa perfection morale et à sa liberté par rapport à tout ce qui limiterait sa perfection (Habacuc 1.13) ; c'est le rayonnement de tout ce que Dieu est, réunissant tous ses autres attributs. Comme la révélation de Dieu progressait à l'époque de l'AT, l'application du terme « saint » aux personnes passa de l'idée de consécration à un Dieu saint à celle d'une qualité morale de la vie, et c'est là sa principale connotation dans le Nouveau Testament. Le peuple de Dieu est appelé à partager sa sainteté (Hébreux 12.10) la sainteté divine est accordée à l'âme humaine dans la régénération spirituelle et devient la source d'un caractère saint. Jésus est l'exemple suprême de la sainteté divine, qui est bien davantage que la simple absence de péché. Sa sainteté était une consécration positive à la volonté de Dieu et à ses desseins (Jean 17.19). Les apôtres qualifiaient les chrétiens de « saints », et ce terme a été couramment utilisé jusqu'au 2e siècle au moins, lorsqu'il commença à devenir un titre honorifique.

Le Nouveau Testament  insiste sur la nature morale de la sainteté et la présente comme le but suprême de la vie chrétienne ; il met aussi en relief la permanence éternelle du caractère moral (Apocalypse 22.11). Comme la sainteté divine ne pouvait pas créer un univers dans lequel le péché finalement prévaudrait, le jugement sur le péché est une conséquence de la sainteté de Dieu. Mais la sainteté de Dieu garantit aussi qu'il y aura une restauration et une régénération finales de l'univers moral (2Pierre 3.13). Dictionnaire pour tous.

2 Timothée 1:9  C'est lui qui nous a sauvés et nous a appelés à mener une vie sainte et consacrée. C'est lui qui nous a adressé notre vocation particulière. Et s'il l'a fait, ce n'est certes pas à cause de nos mérites ou de nos œuvres, mais bien parce qu'il en avait librement décidé ainsi, parce qu'il est bienveillant et qu'il désire nous accorder sa faveur. Dès avant les temps éternels, sa grâce était là, préparée pour nous et destinée à devenir nôtre dans l'union avec Jésus-Christ.

Hébreux 3:1  C'est pourquoi, frères saints, qui avez part à la vocation céleste, considérez l'apôtre et le souverain sacrificateur de la foi que nous professons.

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