Gouttes de rosée

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UNE MÉDITATION AVEC LA BONNE SEMENCE

Rosée: Humidité de l'air se condensant sur les corps froids. Les Écritures emploient le mot rosé au sens figuré, pour désigner tout ce qui, sans bruit, et même de façon invisible, apporte rafraîchissement et bénédiction, comme la rosée à la végétation.

La rosée fournit plusieurs expressions symboliques: silencieuse, fugitive, elle enrichit et fertilise, rafraîchit et vivifie ; on lui compare les paroles encourageantes. Elle symbolise la puissance divine de résurrection.

Les cieux mêmes distilleront la rosée. {Deutéronome 33:28)

Ce qu'est en Orient la rosée pour le monde de la nature, l'influence de l'Esprit l'est dans le royaume de la grâce. Quel besoin j'en éprouve ! Sans l'Esprit de Dieu je suis une plante sèche et stérile, qui se fane, dépérit et meurt. Mais, dès que cette rosée me rafraîchit, elle me ranime et me rend la santé, la vigueur et la joie. Je n'ai besoin de rien de plus. Le Saint-Esprit m'apporte la vie et tout ce que requiert la vie. Sans cette rosée du Saint-Esprit, tous les autres biens sont sans valeur pour moi. J'écoute, je lis, je prie, je chante, je communie, mais ne reçoit pas de bénédiction, tant que le Saint-Esprit ne m'a pas visité. Aussitôt qu'il m'arrose, je trouve dans ces moyens de grâce, douceur et profit.

Quelle promesse encore pour moi : « Les cieux distilleront la rosée. » Je serai visité par la grâce ; je ne serai pas abandonné à ma sécheresse naturelle, à la chaleur ardente du monde, au souffle brûlant de la tentation. Oh, que je sente dès maintenant cette douce, silencieuse et pénétrante rosée divine ! Pourquoi non ? Celui qui me fait vivre et qui fait pousser l'herbe dans les prairies en usera, à mon égard, comme il en use pour l'herbe : il me rafraîchira d'en Haut. L'herbe ne peut pas comme moi demander la rosée ; et le Seigneur, qui arrose les plantes sans qu'elles prient, répondra aux supplications de son enfant. Ch. Spurgeon

Psaume 133 - Cantique pour la route vers la demeure de l'Eternel. De David.
Oh ! Quel plaisir c'est, pour des frères, et quel bonheur que d'être ensemble !
C'est comme l'huile parfumée répandue sur la tête, qui descend sur la barbe, la barbe d'Aaron, et coule jusqu'au bord de ses habits.
C'est comme la rosée qui descend de l'Hermon sur le mont de Sion. C'est là que l'Eternel accorde sa bénédiction et la vie pour toujours

L'excellence de l'amour fraternel.
-Nous ne dirons jamais assez combien il serait bon que les peuples vivent ensemble, en paix. Cette pensée doit nous encourager car elle apporte des délices intarissables à ceux qui vivent dans l'unité. Un tel agrément est semblable à de l'huile sanctifiée, pour l'onction. C'est le fruit de l'Esprit, la preuve de notre union avec Christ et l'ornement de Son évangile. C'est à la fois profitable et plaisant. Cela apporte des bénédictions aussi nombreuses que les gouttes de rosée. Cette fraternité étouffe les feux des passions qui embrasent les hommes, comme la rosée rafraîchit la terre. Cette rosée humecte le coeur et le prépare à recevoir la semence de la Parole, pour la faire fructifier.

Contemplez la preuve de l'excellence de l'amour fraternel: Quand les frères demeurent ensemble, dans l'unité, le Seigneur ordonne et bénit. Dieu ordonne la bénédiction; l'homme, quant à lui, ne peut qu'implorer cette bénédiction. Les croyants qui vivent dans l'amour et la paix auront tout de suite cet amour et cette paix de Dieu en eux, ils seront en Lui, à jamais, dans un monde d'amour et de paix éternels. Que tous puissent aimer le Seigneur et pardonner patiemment, comme Dieu, à cause de Christ, qui a pardonné à tous.
Henry

Un chant de pèlerinage

Le Psaume 133 - est une des plus courtes prières du Psautier, ce livre des Écritures qui contient les 150 psaumes. Remarquons en le lisant qu'il n'est pas tout à fait une prière puisque ses mots ne s'adressent pas à Dieu; ils s'adressent plutôt aux autres personnes réunies pour l'assemblée de prière. Le psaume se classe parmi les Psaumes des montées, c'est-à-dire ces chants que l'on utilisait dans les pèlerinages vers Jérusalem et son temple.

Lisons la version qu'en présente la Bible de Jérusalem (1998):
Voyez! Qu'il est bon, qu'il est doux d'habiter en frères tous ensemble! C'est une huile excellente sur la tête, qui descend sur la barbe, qui descend sur la barbe d'Aaron, sur le col de ses tuniques. C'est la rosée de l'Hermon, qui descend sur les hauteurs de Sion; là, Yahvé a voulu la bénédiction, la vie à jamais.
Le texte hébreu qui est évidemment original est connu par ceux qui affectionnent la culture populaire du peuple d'Israël. La culture folklorique, musique et danse des pionniers de l'État d'Israël, a ramené ce beau psaume sur les lèvres des jeunes d'aujourd'hui:

Hiné ma tov ou manaïm shevet ahim (frères) gam-iahad: ka shèmen hatov al-harososh (tête) iored al-hazaqan-haharon weiored al-pi midotav: ketal-hermon weired al-harrei tsion (Sion) ki wham tsioua Yahvé et-haberaka (la bénédiction) haiim al haolam.

À toutes les époques, ce psaume a connu la faveur de ceux qui aiment vivre avec les autres. Les philosophes disaient comme Aristote, que l'être humain est un «animal social», mais chez les croyants, il y a plus que l'instinct grégaire. C'est la foi en Dieu qui réconforte et qui donne joie. Le partage d'une même confiance en Dieu, créateur et sauveur, procure paix et réconfort. Les Israélites d'autrefois avaient été dispersés par la violence des envahisseurs. Lorsqu'ils se retrouvaient en marche vers Jérusalem, qu'il faisait bon se retrouver et ne pas avoir à se méfier des compagnons de route. Le bien-être consistait dans une aisance avec des gens au même objectif.

La beauté de ce psaume n'empêche pas de le trouver un peu étrange. Comparer une chose bonne à l'odeur d'un parfum est tout à fait inattendu! Et pourtant que c'est charmant. Lorsqu'il y avait intronisation d'un prêtre de la lignée d'Aaron, l'onction de parfum se diffusait partout. Se retrouver pour prier y est comparable.

L'autre image très neuve et bien propre à l'Orient est la rosée de l'Hermon. C'est une poussière d'eau fraîche qui vient de la montagne aux neiges éternelles et qui a été comme soufflée sur Sion, la colline du temple de Jérusalem. La chaleur dont pourraient souffrir les pèlerins qui gravissent des pentes abruptes, est oubliée. On s'assoit pour conclure le pèlerinage de la fête des tentes: c'est un repas de communion qu'il fait bon partager. Nos communautés religieuses vivent ce psaume d'une façon plus dense. Elles n'ont qu'un cœur et qu'une âme selon l'idéal des Actes des apôtres : « Qu'un cœur et qu'une âme, ils mettaient tout en commun. » (Actes 2,44) Le psaume 133 est un psaume d'unité. Il anticipe une parole de Jésus : « C'est à ceci que tout le monde vous reconnaîtra pour mes disciples: l'amour que vous aurez les uns pour les autres. » (Jean 13,35).
Pierre Bougie

Les réservoirs de Dieu
Dans le commencement des origines, le souffle de Dieu, tel un aigle qui tournoie, planait au-dessus de l'abîme des eaux. Ces eaux informes, où régnait le chaos, ont été organisées par la parole créatrice de Dieu. Elles ont été séparées en deux réserves distinctes pour que naisse la vie. La conception biblique du monde comprend ainsi les « eaux d'en haut », maintenues par un firmament solide comme une coupole de verre, et les « eaux d'en bas », maintenues par la surface de la terre. La cause des phénomènes naturels comme la pluie, la sécheresse et les inondations s'explique donc par l'ouverture ou la fermeture de ces deux réserves.

Dieu, le Créateur, dispose de ces masses d'eau comme il l'entend. Il contrôle, pour ainsi dire, la clé des robinets. C'est lui qui régit constamment les lois de la nature en ouvrant ou en fermant, selon sa volonté, ces robinets. Par le fait même, l'eau devient ou l'expression de la bienveillance de Dieu envers l'humanité ou celle de sa colère. Les douces pluies, la rosée du matin, les puits, les sources et les rivières sont une bénédiction de Dieu qui abreuve ses créatures sur la terre. Les raz-de-marée, les inondations, les ouragans et les sécheresses manifestent l'aspect terrifiant de la mort. Plus qu'un simple élément de la nature sans couleur, sans odeur et sans goût, l'eau symbolise la puissance de Dieu qui donne la vie et la reprend à son gré. L'eau évoque essentiellement un rapport intime entre Dieu et les êtres humains.

La science actuelle ne décrit pas une conception biblique du monde. Cependant, elle nous aide à comprendre autrement l'action créatrice de Dieu sans pour autant dénaturer la Révélation. Pour nous, la nature est un « système écologique » vivant par lui-même sans que Dieu n'intervienne nécessairement. Mais cela n'est pas une raison de nier l'existence de Dieu. Au contraire plutôt que d'être une des multiples causes qui expliquent, sans plus, les effets de l'eau dans la nature, Dieu est celui qui, par sa parole, fonde et soutient toute la création pour notre salut. Ici nous rejoignons tout à fait la foi biblique.

Dieu dit : «Qu'il y ait un firmament au milieu des eaux et qu'il sépare les eaux d'avec les eaux!» Dieu fit le firmament et il sépara les eaux inférieures au firmament d'avec les eaux supérieures. Il en fut ainsi. Dieu appela le firmament « ciel ». Il y eut un soir, il y eut un matin: deuxième jour. Dieu dit : «Que les eaux inférieures au ciel s'amassent en un seul lieu et que le continent paraisse!» Il en fut ainsi. Dieu appela « terre » le continent : Il appela «mer» l'amas des eaux Dieu vit que cela était bon. (Genèse 1, 6-10).
Benoît Miller

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