Noël
NOEL ou EPIPHANIE

Le mot Épiphanie (manifestation) est employé par Paul dans 2Timothée 1:10 pour désigner la venue de Jésus sur la terre. Pendant les trois premiers siècles on ne célébrait pas la naissance de Jésus; la seule fête générale de l'Eglise était celle de Pâques, où l'on unissait le souvenir de la mort et celui de la résurrection du Sauveur.
On ne connaissait pas la date de la naissance de Jésus. Plusieurs dates étaient proposées. Finalement Rome fixa le 25 décembre et l'Église d'Orient le 6 janvier. Dès lors on réserva le mot Épiphanie pour désigner la manifestation de Jésus aux mages, c'est à dire au monde païen. Quant au mot 'Noël' (du latin natalis), il n'apparaît pas, semble-t-il, dans la littérature avant le XIIII e siècle. Les début de la fête elle-même furent modestes. Saint Augustin ne la compte pas au nombre des grandes fêtes chrétiennes. Quand Chrysostome prêcha Noël le 25 décembre 386, il dit dans son sermon : 'Il n'y a pas même dix ans que cette date est manifeste pour nous.' A ne pas avoir de date historique il fallait une date symbolique ; et quel jour de l'année pouvait mieux marquer l'entrée du Sauveur que le jour où la lumière triomphait des ténèbres ?

L'ANNONCE DE LA VENUE DE JÉSUS-CHRIST DANS LA PROPHÉTIE

Le lieu où Jésus naîtrait : Et toi, Bethléhem Ephrata, petite entre les milliers de Juda, De toi sortira pour moi Celui qui dominera sur Israël, Et dont l'origine remonte aux temps anciens, Aux jours de l'éternité. Michée 5:1. Le prophète Michée qui vivait quelques 750 ans avant la naissance de Jésus, annonce clairement la venue de quelqu'un qui va régner sur la nation d'Israël, mais qui de plus, existe de toute éternité.

Le signe miraculeux de sa naissance : C'est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe; voici la vierge deviendra enceinte, elle enfantera un fils, et lui donnera le nom d'Emmanuel. Esaïe 7:14. Il faudra attendre plus de 700 ans pour voir cette prophétie s'accomplir, Car Esaïe était un contemporain du prophète Michée.

L'annonce de sa vocation : Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaule; on l'appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, père éternel, prince de la paix.. Esaïe 9:6. Le prophète Esaïe avait beaucoup à dire au sujet de l'avenir de sa nation. Mais le point central de toutes ses prédictions était l'annonce de la venue du Messie.

Lire Luc 1 :26-2 :40 + Matthieu 1 :18-2 :23

Annonce de la naissance de Jésus : L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu à Nazareth pour dire à Marie qu'une grâce lui était faite. A Marie qui n'avait pas encore eu de relations sexuelles, car l'évangéliste Luc dit d'elle qu'elle était vierge et fiancée - dans la culture juive, l'homme et la femme étaient fiancés ou promis l'un à l'autre un certain temps avant que le mariage soit consommé, et ils étaient considérés comme mari et femme, sauf qu'ils ne vivaient pas ensemble avant le jour de leur mariage.

L'ange lui dit : Ne crains point, car tu auras un fils. Puis il désigna le nom de l'enfant «tu le nommeras Jésus» et il annonça cinq choses au sujet du fils de Marie : 1 - Il sera grand. 2 - Appelé Fils du Très-Haut. Le fait que son enfant serait appelé «Fils du Très-Haut» indiquait qu'il serait l'égal de l'Éternel. Selon la pensée sémite, un fils était la «copie carbone» de son Père, et l'expression «fils de» s'utilisait souvent pour désigner celui qui possédait les qualités de son père.

3 - Dieu lui donnera le trône de David, son père. Jésus en qualité de descendant de David, s'assiéra sur le trône de David lorsqu'il régnera pendant le millénium. 4 - Il régnera sur la maison de Jacob éternellement. Le règne de Jésus sur la nation d'Israël commencera au début du millénium et se poursuivra éternellement. 5 - Son règne n'aura pas de fin.  Marie ne sembla pas surprise que le Messie devait venir. Elle s'étonna plutôt de ce qu'elle mère, puisqu'elle ne connaissait point d'homme. La réponse à son interrogation, c'était que le Saint-Esprit allait, par un acte de création, produire la conception physique de Jésus.  La conception miraculeuse de Jésus-Christ et sa naissance virginale étaient nécessaires en raison de sa divinité et de sa préexistence. Marie se déclara en accord avec la naissance de son fils en souscrivant au plan de Dieu : Qu'il me soit fait selon ta Parole !

La naissance de Jésus : Luc situe la naissance de Jésus à l'époque de César Auguste. Un recensement eu lieu, ce qui fit que Joseph et Marie allèrent à Bethlehem, ville des ancêtres de Joseph qui était un descendant de David. Marie accompagnait Joseph pour plusieurs raisons. En fait, tous les deux savaient qu'elle donnerait naissance à l'enfant lorsque Joseph serait parti, et ils ne voulaient probablement pas être séparés en cette occasion. De plus, ils savaient que l'enfant étaient le Messie. Et enfin, ils savaient qu'ils devaient naître à Bethléhem et en effet l'enfant naquit lors de leur séjour à Bethléhem.  Le fait que Jésus fût appelé le premier-né de Marie indique qu'elle eut d'autres enfants par la suite. L'enfant fut couché dans une crèche, lieu où mangeait le bétail. Il était important que l'enfant fut emmailloté, car c'est à cela que les bergers le reconnaîtrait. On enveloppait parfois les nouveaux-nés de cette façon, afin de garder leurs membres droits et de les protéger. Un ange annonciateur, accompagnés d'autres anges, apparut dans la nuit à un groupe de bergers afin de leur annoncer la naissance du Sauveur dans la ville de David. L'apparition des anges et de la gloire du Seigneur fit qu'ils furent saisis d'une grande frayeur. Le terme grec, qui est très fort, met l'accent sur l'intensité de la peur. Le message des anges était réconfortant. Ils dirent aux bergers : ne craignez point. Leur message était qu'un Sauveur, Christ, le Seigneur était né… cette nouvelle allait être annoncée à tout le peuple. A l'ange se joignit une multitude d'anges louant Dieu.

Les bergers allèrent voir le petit enfant et ils racontèrent ce que les anges leur avaient dit. Ils avaient compris que les anges avaient parlé de la part du Seigneur. Après avoir vu l'enfant les bergers furent les premiers messagers à annoncer l'arrivée du Messie. Ceux qui les entendaient furent dans l'étonnement. Le thème de l'étonnement (thaumazô: être étonné, émerveillé, ébahi) se poursuit tout au long du livre de Luc.
Marie réfléchissait à cet événement unique de l'histoire. De toutes les femmes d'Israël, c'était elle la mère du Messie ! Et les bergers s'en retournèrent, glorifiant Dieu, tout comme les anges l'avaient fait.

Dans la Bible il est dit : Jean 1:1:5 Au commencement était la Parole, la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait, n'a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. Et la lumière a lui dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue… 14-18 Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. Jean lui a rendu témoignage, et s'est écrié: C'est celui dont j'ai dit: Celui qui vient après moi m'a précédé, car il était avant moi. Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce; car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. Personne n'a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du père, est celui qui l'a fait connaître.
Lorsque Christ a été fait chair et a habité parmi nous, il est devenu le maître parfait, car sa vie révèle ce que Dieu pense Philippiens 2:5-11; l'exemple parfait, car en tant que modèle de ce que nous serons, il nous montre comment vivre et nous donne la force de vivre ainsi 1 Pierre 2:21; le sacrifice parfait, car Jésus est vraiment le sacrifice pour tous les péchés. Et sa mort satisfait les conditions imposées par Dieu pour l'effacement des péchés.

Trois Rois Mages ? Qui sont ils ? La Bible dit qu'ils étaient des mages et non des rois, qui avaient compris , en voyant une étoile étrange, qu'un roi des Juifs était né, et qui ont fait le voyage depuis leur pays pour lui rendre hommage. Nous ne savons combien ils étaient, ni leurs noms; les détails sont des rajouts de la tradition. Nous ne pouvons pas non plus savoir quelle était la nature de l'étoile qui les guidait. La lecture simple de l'Evangile suggère que c'est un signe surnaturel de Dieu et non pas un phénomène naturel comme une comète ou la conjonction de 2 planètes. Car cette étoile se déplaçait pour conduire les chercheurs jusqu'à la maison où se trouvait l'enfant Jésus.
Le fait que l'enfant ne se trouve plus dans une crèche mais dans une maison laisse penser qu'un certain temps s'est écoulé depuis la naissance, peut être plusieurs mois ou même 2 ans (puisque Hérode à fait tuer tous les enfants de moins de 2 ans.

Quelques légendes et traditions :
Saint Nicolas naquit dans une famille aisée d'Asie mineure en 271. A la mort de ses parents, il distribua leur héritage aux pauvres et se consacra au service de Dieu. Par la suite tout un culte se développa autour de sa personnalité, lui attribuant des miracles que la tradition ne cessait d'embellir. Au 13e siècle, le culte de St Nicolas gagna l'Allemagne, le nord de la France, la Belgique, le Luxembourg et les Pays Bas. On le présentait toujours habillé avec une robe rouge, avec une mitre et une crosse - souvent en présence d'enfants. On disait qu'il venait dans la nuit du 5 au 6 décembre récompenser les enfants sages. Il est le précurseur du Père Noël en France et le Santa Claus dans les pays Anglo-saxons.

Le Père Fouettard fut imaginé pour la première fois , au 16e siècle lord du siège de Charles Quint de la ville de Metz, en caricature de ce tyran. C'est plus tard qu'il fut associé avec Saint Nicolas.

L'arbre de Noël. D'après certain courant cette coutume viendrait d'Alsace dans le courant du 15e siècle. En France le premier sapin de Noël fut planté aux Tuileries en 1837. Il était pour les chrétiens un «symbole de foi qui ne meurt jamais» ou un rappel de l'arbre de vie dans le paradis.

La bûche de Noël. Cette pâtisserie traditionnelle a remplacé la véritable bûche de bois que l'on mettait dans l'âtre avant de se rendre à la messe de minuit. Celle-ci était choisie par la maître de la maison parmi les troncs d'arbres fruitiers , décorée de rubans et de dentelles, et allumée rituellement après la cérémonie de bénédiction. Elle devait brûler 3 jours, et l'on considérait que les charbons qui restaient avaient des vertus pour prédire, protéger et guérir les brûlures                                                   ..

La coutume de la couronne de l'Avent est née il y a très longtemps en Allemagne (au 16 ème siècle) pour préparer les chrétiens à la grande fête de Noël qui allait venir dans quatre semaines. La couronne est un cercle qui rappelle que le temps des fêtes nous revient à chaque année, et le cercle est un très ancien symbole pour la vie éternelle. Pour nous, il symbolise aussi que Jésus va revenir, que l'Avent n'est donc pas seulement l'attente avant Noël, mais aussi bien l'attente du Retour du Christ. La couleur verte de la couronne, celle du sapin ou du pin, signifie la vie éternelle et l'espérance. Comme ces arbres qui restent verts toute l'année nous pouvons toujours faire confiance à Dieu. Sur la couronne il y a quatre bougies. Chaque dimanche on en allume une de plus. Plus la fête approche, plus il y a de lumières. Cela nous rappelle que Jésus est la lumière du monde.

Il convient de rappeler que ces traditions ne trouvent aucun appui dans la bible et servent souvent à brouiller le message glorieux de Noël que l'ange annonça le premier aux bergers.

Noël a commencé d'être répandu comme fête au 4ème siècle, et était célébrée le 25 décembre ou le 6 janvier. Au 5ème siècle le 25 décembre est devenu la date préférée et le 6 janvier servait pour célébrer la visite des mages à l'enfant Jésus, d'où vient la tradition du gâteau des rois. Les dates n'ont aucune signification historique par rapport à la naissance de Jésus dont on ignore la date précise. C'était probablement des jours fériés païens déjà existant à l'époque qui ont été adoptés.

Par contre l'évidence historique de sa naissance est impressionnante. Dans son Evangile, Luc a précisé que Joseph et Marie sont rentrés de Nazareth à Bethléem à cause d'un recensement ordonné par César Auguste et que Jésus est né "pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie". Autrefois ce passage a été critiqué car on pensait qu'il n'y avait pas de recensement ni de gouverneur Quirinius à l'époque. Pourtant l'archéologie a maintenant démontré des recensements romains, et un papyrus égyptien a précisé la nécessité (comme pour Joseph et Marie) de rentrer dans sa ville d'origine pour être recensé. Une inscription trouvée à Antioche témoigne d'un Quirinius qui était gouverneur entre 7 et 4 avant JC. L'évangile selon Matthieu place la naissance de Jésus juste avant la mort du roi Hérode en 4 avant JC ( !). La vie de Jésus est mentionnée par d'autres historiens romains. Les Evangiles montrent donc une précision historique tel qu'on trouve dans le récit de quelqu'un qui témoigne d'événements véritables.

Mais pourquoi Noël ? Jésus n'est-il pas simplement un prophète ou un maître religieux parmi des autres qui méritent autant d'attention que lui ? C'est une bonne question ! Pourtant, un regard sur la vie de Jésus fera en sorte que cette interprétation de Jésus ne tient pas. Vers la fin de sa vie Bouddha a dit qu'il n'avait pas trouvé la vérité. Jésus a dit :
"Moi, je suis la vérité, le chemin et la vie." (Evangile selon Jean, ch.4 v.16)

Face à un tel constat on n'a que trois possibilités :
Jésus était fou. Cependant ce n'est évidement pas ça. La sagesse et profondeur de ses enseignements sont connus dans le monde entier. Consciemment ou inconsciemment, ils forment la base de beaucoup de nos mœurs les plus fondamentales aujourd'hui.
Jésus était un escroc. Lisez encore sa vie et ses enseignements. Ils ne sont pas ceux d'un homme moralement tortueux. Sa démarche n'était pas celui d'un quelqu'un qui cherchait les richesses ou le pouvoir politique !
Jésus est fils de Dieu : l'écrivain anglais C.S. Lewis fait bien le point de la situation : "Nous voilà placés devant une alternative effrayante. L'homme dont nous parlons était (et est) ce qu'il disait, ou alors c'est un fou ou pire encore. Il ne me semble ni fou ni diabolique. Par conséquent, tout étrange, tout terrifiant, tout improbable que cela puisse paraître, il me faut voir Dieu en lui. Dieu est apparu dans ce monde, en plein territoire ennemi, sous une forme humaine."
Et là, voilà la raison pour Noël. Le mystère de l'incarnation : Jésus est né à Bethléem d'une vierge. Pleinement Dieu et pleinement humain, il vit toujours (voir Pâques). Il ne nous a pas montré la vérité. Il est la vérité et on peut le connaître personnellement aujourd'hui. La vérité n'est pas une liste de faits stériles mais une personne qui nous aime et avec qui on peut parler et faire la fête aujourd'hui. Cela constitue une bonne raison pour une saison de couleur, de célébration et de bons repas pour chauffer les jours sombres de l'hiver !
"Soyez sans crainte, car voici que je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple : aujourd'hui vous est né un Sauveur, qui et le Christ Seigneur..."
Richard Kemp


Les fêtes "chrétiennes" tel que Pâques et Noël sont célébrées par la plupart des chrétiens de toutes traditions, Catholiques, Orthodoxes, Protestants et Évangéliques, ainsi que les sociétés plus au moins laïques dans lesquelles ils se retrouvent. Pourtant il faut souligner le fait qu'ils ne forment pas un élément de base de la foi chrétienne. La Bible le dit explicitement :
"Celui-ci préfère un jour à un autre ; celui-là les estime tous pareils : que chacun s'en tienne à son jugement." (L'épître de Paul aux Romains 14:5 (en parlant des fêtes religieuses)
Bref, il n'y a pas d'exigence de les célébrer ou pas. Ces fêtes sont plutôt une tradition gaie dont on peut profiter comme on veut. Contrairement aux idées populaires, le christianisme biblique n'est surtout pas une liste d'exigences à suivre. C'est une relation vivante…

Noël (Bonne nouvelle)... c'est se laisser envahir par Sa lumière. " Jésus n'a-t-il pas dit : Je suis la lumière du monde (Jean 8.12) ? C'est devenir, par lui, lumière dans ce monde de ténèbres (Matthieu 5.14). C'est rayonner à notre tour de cette vive lumière. Par notre fidélité au Seigneur et par notre témoignage, serons-nous lumière pour Jésus aujourd'hui et chaque jour ? Le vrai sens de Noël, c'est ne donner gloire qu'à Jésus, Dieu venu parmi les hommes. Lui donner la place qui lui revient, au centre de notre vie
Animation flash sur la naissance de Jésus                                                                         SUITE