Chrétien et Ecolo ?

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Qu'en pensez-vous ? Notre Dieu, le Créateur de toutes choses, est certainement le plus grand, le plus calé de tous les écologistes et environnementalistes ! Du plus profond de mon cœur, j'en suis persuadée ! Il a créé la terre à la perfection, et tout ce qui s'y trouve. Tout à un sens, chaque chose est à sa place, a sa fonction, son rôle. La nature est sous contrôle divin. C'est grandiose quand on y pense juste cinq minutes.

La nature est si belle. Dieu a conçu tant de tableaux si différents : la campagne, la montagne, la mer, le désert, les saisons, le climat… Nous sommes partis en famille faire un camp de jeunes, il y a quelques mois, en bord de mer, sur la côte Normande. Le samedi soir, nous avons assisté à un spectaculaire coucher de soleil. Un soleil « ensanglanté » venait mourir sur la mer dans un feu d'artifice de couleurs. C'était majestueux, surréaliste et saisissant. Dans ce moment-là, le silence s'est imposé à nous quelque instant. Puis mon fils aîné a exprimé son admiration dans une phrase toute simple : « C'est beau le soleil qui tombe dans l'eau ». Cela paraissait surréaliste, mais il était pourtant bien réel, ce coucher de soleil !

Eh oui, bien souvent, nous ne prêtons même plus aucune attention à ce qui nous entoure. Est-il possible d'être blasé, indifférent et détaché à ce point ? Nous sommes tout de même les habitants d'une incroyable Planète, et là je ne parle pas de science-fiction mais bel et bien de notre réalité, de notre quotidien, sept jours sur sept, trois cent soixante-cinq jours par an ! La Planète Terre est reconnue à ce jour comme étant la seule qui abrite la vie dans cet univers phénoménal. À bien y réfléchir, trouvez-vous cela vraiment quelconque ou insignifiant : le ciel, l'atmosphère, les continents, les océans, le soleil, la lune, le jour, la nuit, les animaux, la végétation, l'être humain ?

Je crois que nous avons tous conscience aujourd'hui que cette planète va mal. On a tous entendu parler du « Grenelle de l'environnement », du « comportement éco-citoyen » ou de cette phrase célèbre d'un politicien : « non assistance à Planète en danger ! » C'est sûr, le sujet est à la mode et je vous l'accorde, c'est très « fun » de s'y intéresser, mais au-delà des « médias » et des « peoples » en tout genre qui préconisent l'écologie à tout va et ne jurent que par elle, laissez-moi juste vous poser cette question essentielle : « Pouvons-nous être chrétiens et cautionner un comportement dommageable qui, au final, va porter tort à celle que Dieu a créée pour nous héberger : la Terre ? »

Or, un grand nombre de gens semblent trouver ce sujet anodin, insignifiant, voire « barbant », et se moquent bien des conséquences de leurs mauvais comportements, de leurs habitudes désastreuses. L'écrivain François Mauriac a écrit : « Il ne sert à rien à l'homme de gagner la lune, s'il vient à perdre la terre ». Même si nous savons que la Bible nous parle de ces temps de la fin où rien ne va plus dans notre monde, et que nous sommes au clair quant au devenir de la Planète Terre, nous devons en tant que chrétien avoir un minimum de comportement citoyen et l'enseigner à nos enfants. Trier les déchets, favoriser le recyclage, ne pas gaspiller le papier inutilement, ne pas laisser couler l'eau du robinet, réduire le chauffage ou la climatisation, utiliser des ampoules de basse consommation, éteindre les lumières, mettre l'ordinateur en veilleuse à la maison, apprendre à respecter les lieux que nous foulons, avoir une conduite moins sport en voiture, et j'en passe…

Toutes ces règles doivent s'imposer dans notre vie quotidienne. C'est tout de même le minimum que nous puissions faire pour honorer Dieu, le Créateur de cette Terre extraordinaire. Alors, au-delà du côté « politique en vogue », en tant que Terriens Chrétiens, notre rôle est important, nous devons aussi être des exemples. Prenons-en conscience et surtout prenons soin de notre Planète. Cela nous concerne tous, mes amis, croyants et incroyants ! Lydie GRIVALLIERS

Energies, changements climatiques et développement durable

Le temps presse…
Aujourd'hui nous savons que notre planète ne pourra plus, avant longtemps, « soutenir » les pressions sur notre environnement exercées par les activités humaines : explosion de la consommation d'énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) et des ressources naturelles sur une planète de 6,5 milliards d'habitants (9 milliards en 2050) : effets dévastateurs sur la biosphère, notamment le réchauffement climatique, déforestation, épuisement des sols, menaces sur les ressources en eau, sans oublier les effets des pollutions sur la santé, etc. Les États agissent, mais lentement (par exemple, 13 ans entre la Convention de Rio sur les changements climatiques et l'entrée effective en vigueur du Protocole de Kyoto) et en ordre dispersé (par ex les USA n'ont pas ratifié le Protocole de Kyoto). Les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, que l'on sait d'ores et déjà insuffisants, risquent fort de ne pas être atteints. Les associations et divers groupes de pression se mobilisent pour réagir… d'autres pour freiner le processus (lobby industriels et agricoles).

Les Eglises ont-elle un rôle à jouer, une parole à donner ?
Chaque habitant de la planète est aussi partie prenante en adaptant, au jour le jour, son mode de vie dans le sens d'une plus grande responsabilité individuelle et citoyenne. Responsabilité, sobriété, solidarité entre les individus, au niveau local, entre les nations et avec les générations futures, respect de la création sont autant de valeurs qui découlent de la Bible tout entière, premier et nouveau testament. Les églises locales, les mouvements et associations chrétiens peuvent mettre en œuvre des mesures concrètes (par ex. économies d'énergie, d'eau…), servir de relais de sensibilisation, susciter la réflexion et l'action avec un « plus » éthique et spirituel, interpeller les autorités, faire entendre la voix du partage et de la gestion responsable de la planète. La Fédération protestante de France entend prendre une part accrue dans ces réflexions et ces actions concrètes.
Jean-Philippe Barde, économiste de l'environnement

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